1 nouveau SCOT pour le pays Bourian

Un nouveau SCOT ?

Sur le site PaysBourian.Fr, vous saurez tout sur le SCOT, dont voici ces objectifs

1. Organiser le développement urbain et les services à partir de la ville-centre, Gourdon, et des bourgs ruraux, dans une dynamique de solidarité et d’attractivité.

2. S’appuyer sur les atouts du Pays Bourian pour développer l’économie, créer de nouveaux emplois et accompagner les mutations.

3. Assurer la transition écologique, climatique et énergétique, préserver les ressources et prévenir les risques.

Comme le relate le blog Bourian, son « but, pour simplifier, est de décider de comment on « occupe le sol » de notre pays Bourian pour les 20 prochaines années.« 

Qui est consulté pour élaborer le SCOT ?

Le pays Bourian a lancé son étape de consultation et d’enquête publique. Seuls les représentants des associations locales ont été consultés ce lundi 30 mai 2022.

Il a été dit durant cette session qu’il n’était pas envisagé de consulter les citoyens, autrement qu’à travers les associations locales du pays Bourian.

Représentativité

Ainsi, le public tel que décrit à l’étape 4 de l’élaboration du SCOT, consulté pour élaborer le plan d’occupation des sols des 20 prochaines années (ou SCOT Schéma de Cohérence Territoriale) ne serait représenté que par la voix des dirigeants… d’associations locales.

Certes, c’est mieux que de ne consulter personne, mais on est encore très loin d’une démocratie participative. Imaginez que majoritairement les responsables d’associations locales sont des retraités dévoués à leur cause. Certains ont même exprimé en séance le manque de représentativité par l’absence de représentants jeunes.

Espérons que le Syndicat Mixte du Pays Bourian prendra en considération ce manque de représentativité et pourra intégrer dans sa consultation un public plus jeune, par exemple, en consultant des collégiens, lycéens et étudiants, des jeunes avec ou sans emplois, des actifs du territoire (culture, sport, groupe citoyen en autogestion, …)

Quels sont les grands thémes retenus ?

Tout d’abord, voici le document officiel du SCOT présenté aux association: présentation2022-04-12

Début septembre, les référents des associations ont reçu le compte-rendu synthétisant les résultats de cette consultation.

CR_associations

Les idées de projets marquants

Projet proposé par l’association

Pour ce nouveau SCOT, l’association OndesPositives a suggéré que les futurs PLU pourraient intégrer des zones d’implantation possible d’infrastructures à fortes nuisances , tels les relais 4G/5G (sur les points hauts des zones constructibles). Cela permettrait à de futurs propriétaires d’acquérir du foncier en connaissance de cause et surtout d’éviter que ces derniers ne s’opposent farouchement à de telles implantations lorsqu’ils découvrent un jour, juste en face de chez eux à de 200 m, un nouveau pylône de 30 m fraichement érigé.

En effet comme il relaté dans cet article, les pylônes accueillant des émetteurs 4G/5G fleurissent sur le territoire du pays Bourian, sans qu’aucune des communes concernées n’ait anticipé et intégré cette contrainte d’implantation, pourtant nécessaire mais hautement problématique puisque décriée comme nocive pour la santé d’après des études scientifiques sérieuses et indépendantes et vendue comme inofensive par les opérateurs télécoms à grand coup de renforts d’études scientifiques dépendantes puisque financées par ces même industriels.

Mais peut-être que la vérité est ailleurs ! Tout simplement par l’absence d’études scientifiques sur les êtres vivants impactés par les ondes électromagnétiques. C’est d’ailleurs peut-être le cas des 50 vaches (sur un cheptel de 200) de la coopérative agricole communale surnommée GAEC de Coupet dans le centre de la France qui semblent mourrir de la trop proche proximité d’un émeteur. Les avocats des opérateurs ont implacablement mis en avant l’absence d’élément scientifique liant la santé des vaches aux champs électromagnétiques, sous-entendu, pas d’étude, pas de risque ! Argument bien sûr retenu par le conseil d’état qui a cassé la décision du tribunal administratif de Clermont-Ferrand, exigeant l’arrêt de l’alimentation des antennes. Bref, la vérité est probablement ailleurs.

Tous les autres projets proposés par les assos

D’autres idées de projets ont été suggérées durant ce soirée de travail et mérite une attention particulière:

SujetEnjeuProjets
TransitionsRéduire la consommation énergétique du
territoire, augmenter l’autonomie du territoire
Installation de maraîchers producteurs
Rénover les logements
Augmenter la production d’énergie renouvelable (projets citoyens)
Développer les alternatives à la voiture solo
Définir les zones pour l’implantation des antennes 4G/5G
EauQualité de l’eau, gestion pour l’agriculture,
disponibilité de l’eau potable
Valoriser toutes les sources et les protéger, encourager la récupération
d’eau de pluie
HabitatAccès au logement :
Disponibilité des logements locatifs
Précarité énergétique
Prix
Rénovation thermique
Mise en relation bailleur/locataire
Prévoir des secteurs pour l’accueil d’habitat léger
MobilitéDévelopper des alternatives à l’auto-solismeMobilités douces dans et entre les bourgs
Partager l’espace public
Développer le co-voiturage
Maintenir les services ferroviaires
Agriculture et alimentationOrganiser des circuits courtsAccompagner l’évolution de l’agriculture pour développer une filière
d’approvisionnement bio et locale de la restauration collective
Lien socialVitalité du lien social
Donner une place aux jeunes pour qu’ils
s’impliquent
Collaboration entre les associations
Développer les outils de communication pour faire connaître et
partager les projets et évènements sur le territoire,
favoriser l’entraide
(web TV, blog des bourians,…)
VitalitéAccueillir des jeunes ménagesMaintenir et diversifier les services (école, santé, train,…)
Dynamiser l’emploi et l’économie
Valoriser les aménités et potentialités du territoire
Développer la formation
TourismeQualité du cadre de viePréserver le petit patrimoine
Embellir les villages et requalifier les espaces publics

Initiative citoyenne spontannée

A l’instar de ce nouveau SCOT qui est un projet doté de moyens et de financement de la par les pouvoirs publics (ici le Pays Bourian) , une cinquantaine de citoyens de la Bourianne avait oeuvré ensemble pour réaliser aussi leur propre diagnostique le temps d’une table ronde en mars 2019 (ère d’avant Covid).

Les thèmes étaient repris du grand débat lancé par l’État et le Président Macron mais le but de la soirée était avant tout d’échanger, de partager des points de vues différents et de construire ensemble des possibles. Voici les propositions qui avaient été retenues :

Fiscalité et dépenses publiques :

Chaque commune française mettra en œuvre un budget participatif local, pour une part minimale de
5 à 10% du budget de la commune. Ce budget sera piloté par un groupe de citoyens tirés au sort (la
méthode précise étant élaborée et validée localement). Ce budget permettra soit d’attribuer des
ressources à des projets existants, soit de financer de nouveaux projets et expérimentations.

Transition écologique :

Repenser la consommation énergétique
Les dépenses énergétiques sont aujourd’hui exponentielles et nous avons, en tant que citoyens, peu de contrôle sur les modes de production de celles-ci. Les fournisseurs, souvent en position de
monopôle, favorisent une dépendance à leurs services. Que ce soit pour nous déplacer, nous
alimenter, nous loger… nous pensons donc qu’il est important de changer nos points de vue et notre
façon de consommer pour ne plus dépendre d’un système qui épuise les ressources de notre planète.
Aussi, c’est en actant la sobriété énergétique dans toutes couches de la société que nous pourrons
repenser notre rapport à l’énergie. Pour cela, nous proposons de changer d’échelle quant à nos
modes de productions, apprendre à dépenser l’énergie uniquement pour nos besoins fondamentaux, développer les transports en commun et les rendre accessibles à tous, favoriser les coopératives citoyennes, produire de l’énergie propre, etc.

Il nous semble essentiel que l’État soit exemplaire en matière énergétique à travers ses éclairages publics, les modes de chauffage des bâtiments publics, etc. Pour finir, il est primordial que la loi et les réglementations soient centrées autour de la
transition écologique. Pour cela, nous proposons qu’il n’y ait plus UN ministère de l’environnement,
mais que cette question soit transversale et inhérente à TOUS les ministères. L’agriculture, la santé,
l’éducation, etc. doivent être vus et appréhendés sous l’angle de cette transition.

L’éducation à l’écologie :
Notre mode de consommation est à l’origine des maux écologiques que nous connaissons. Que ce soit pour nous déplacer, nous alimenter, nous loger… Souvent malgré nous, notre organisation collective actuelle nous rend dépendants d’un système commercial, industriel et financier. Aussi, afin de décrypter les enjeux qui se dressent devant nous, l’éducation nous semble être un rempart essentiel à toute forme de méconnaissance. En développant un esprit critique fort, toute personne sensibilisée aux questions environnementales changera d’elle-même sa façon de consommer, son rapport aux autres et au monde. Nous espérons donc, à travers différents degrés d’éducation dans la vie d’un individu, un changement de comportement massif qui, par effet de causalité, changera les modes de production et de consommation actuels.

Pour agir, voilà quelques pistes de réflexion : se donner les moyens de relocaliser l’école pour les enfants et les adolescents. Une école locale, c’est l’État qui montre l’exemple sur les dépenses de transports inutiles. Une école locale, c’est un meilleur accompagnement des élèves dans des classes plus petites. Réapprendre les notions de
partage, de collectif et d’intérêt général. Rendre obligatoire la formation aux bons comportements, à
travers un Service Civique par exemple. Accompagner et former les entreprises à la transition écologique. Communiquer à toutes les générations les meilleurs comportements, et ce, dans tous les médias existants. Etc.

L’organisation de l’État et des services publiques

Décider de l’affectation des médecins généralistes et spécialistes sur l’ensemble du territoire, comme pour les enseignants.

Nous relevons aujourd’hui une inégalités des territoires au regard des services publics offerts dans les zones urbaines ou dans les zones rurales. Écoles, hôpitaux, transports collectifs, présence des personnels de santé, etc., la population n’est pas logée à la même enseigne selon les lieux qu’elle habite. Si la disparition de ces services s’entend du point de vue du nombre et d’une logique de
rentabilité (exemple type : moins de naissances dans une maternité entraîne sa fermeture pour cause
de personnel trop faiblement mobilisé), elle renforce néanmoins l’inégalité des territoires puisque
les services offerts à la population résidant dans les zones rurales disparaissent, incitant à s’installer
ailleurs et contribuant ainsi à la désertification des campagnes. Dans certains cas, les habitants des
zones rurales n’ayant pas les moyens d’accéder aux services publics appropriés renoncent tout simplement à ceux-ci, ce qui peut s’avérer dangereux qu’il s’agisse de la santé ou de l’éducation. Si le rôle de l’État est de protéger ses citoyens et de garantir à tous une égalité de traitement, cette situation soutenue par une logique de viabilité économique ne semble pas tenable et provoque un sentiment d’abandon, une méfiance envers l’action publique, parmi les habitants des territoires où recule l’accès aux services aux publics.
Sur le plan de la santé et de l’accès aux soins, et dans la mesure où les médecins généralistes ou spécialistes remplissent une mission de service public, nous proposons donc que ces derniers soient
nommés, au même titre que les enseignants, dans les établissements ou communes qui ont des postes à pourvoir. Cette obligation de servir dans un territoire semble pouvoir être une solution efficace pour pallier le développement des déserts médicaux.


Renforcer les pouvoirs de l’Agence nationale de sécurité du médicament
Une méfiance s’est installée à l’égard des médicaments (exemple récent : Levothyrox) et à l’égard des industries pharmaceutiques soupçonnées de conflits d’intérêts avec les organismes dépendants
de l’État ou missionnés par lui (cas des vaccins obligatoires ou, plus lointain, cas du vaccin contre
la grippe H1N1). Le rôle de l’État étant de garantir la sécurité des citoyens, la qualité des dispositifs
et produits de santé qu’il autorise sur le territoire français est essentielle et ne doit être soumise à
aucun doute quant à la prédominance d’enjeux d’influence ou d’intérêts financiers de lobbys.
C’est pourquoi, compte-tenu des problèmes sanitaires qui sont régulièrement révélés, notre proposition est de renforcer encore davantage les pouvoirs de l’ANSM par rapport à ceux qui lui ont été donnés en 2012.

Des idées restent des idées

Que ce soit dans le cadre du SCOT ou dans celui d’une réflexion d’un groupe citoyen, les idées proposées restent hélas des idées. Celles du groupe citoyen s’inscrivaient au-delà du périmètre du SCOT, mais elle démontrent que des citoyens sont prêts à s’investir pour agir positivement sur leur environnement proche.

L’association OndesPositives veillera à voir comment ces idées de projets pour le nouveau SCOT seront reprises, enphasées ou tout bonnement rejetées par l’establishment.

Et la suite du nouveau SCOT

Nous complèterons cet article au fur et à mesure des nouveaux éléments qui émergeront des travaux du Pays Bourian dans le cadre de ce nouveau SCOT.